
Ascension du Grand Paradis
Bienvenue dans mon premier article d’alpinisme sur ce blog. Il sera plus long que les autres car ce type de sport nécessite un peu plus d’expérience que la randonnée.
Bien évidemment, pour ce genre d’activité, je ne pars pas seul, je suis passé par une agence. Nous étions un groupe de 3 personnes plus un guide.
Pour ce voyage, je n’avais pas de voiture, j’ai tout fait en transport en commun et avec la voiture du guide pour se rendre au départ. J’ai effectué l’ascension du Grand Paradis le 16 juillet 2024, la neige était encore bonne.
Le Grand Paradis : Un sommet accessible à 4 000 m
Le Grand Paradis est un sommet situé en Italie dans la vallée d’Aoste culminant à 4061 mètres dont la première ascension, c’est effectué en 1860. C’est l’un des sommets de +4000m (si ce n’est le plus) accessible des Alpes. Son ascension par la voie normale est très facile (F+), seuls quelques pas d’escalade (et encore) se trouve au sommet, qui rappelle davantage une via ferrata.
Transport et logistique
N’ayant pas de voiture, j’ai opté pour les transports en commun pour rejoindre le point de rendez-vous avec mon guide aux Houches. Depuis Lyon, comptez environ cinq heures de trajet avec deux changements. Je vous conseille de préparer une bonne playlist et un bon livre pour passer le temps 🙂
Depuis l’application SNCF Connect (lien sponsorisé), la réservation se fait en une seule fois (dont le mont-blanc express), il faut compter entre 20 et 40€ l’aller. Si vous avez du temps, le Mont-Blanc Express vaut le détour pour admirer la vallée.

Equipements requis
Pour une ascension comme celle-ci, une préparation minutieuse est essentielle. Voici la liste (non-exhaustive) de l’équipement à ne pas oublier :
- Casque d’alpinisme
- Pantalon alpinisme
- Lunette de soleil minimum cat 3
- Chaussure alpinisme
- Crampon
- Piolet
- Frontale (avec pile de rechange)
- Vêtement (système 3 couches)
- De bonnes chaussettes (assez épaisse ou double peau)
- Gourde ou poche à eau (attention à bien renvoyer l’eau quand il fait froid)
- Snacks et fruits secs
- Sac à viande (pour la nuit en refuge)
- Petite trousse de secours (avec pansements et strap)
- Bâtons (type ski/randonnée avec embout)
La plupart des équipements peuvent être trouvés chez Decathlon si vous ne souhaitez pas louer. Sinon, si vous passez par une agence, il est possible de louer des équipements qui sont directement au refuge. Ce qui permet de ne pas les transporter lors de la 1er montée.
Parcours et Ascension
Jour 1 : Montée au Refuge Victor-Emmanuel II
Le premier jour, nous nous sommes retrouvés au parking Intersport des Houches pour un briefing et une vérification de l’équipement. Ensuite, direction l’Italie, en passant par le tunnel du Mont-Blanc pour rejoindre le parking du Grand Paradis, à environ 2 heures de route. Le passage par le tunnel du mont-blanc est inévitable, sinon la route serait bien trop longue.
Le parcours jusqu’au refuge est très simple, le guide donne le rythme, il suffit de suivre. Le refuge Victor-Emmanuel II est situé à 2732m d’altitude juste à coté d’un lac de montagne pour les courageux qui souhaite se baigner.
Jour 2 : Ascension et Retour
Le départ se fait à la frontale à 4h42 du matin, jusqu’a la neige aucune difficulté si ce n’est qu’on a plutôt envie de regarder les étoiles que ses pieds. Une fois sur la neige, il est de mise de mettre les crampons. Quelques minutes, plus tard, la météo fait des siennes, c’est de la pluie et par la suite de la neige qui commence à tomber. Nous avons donc eu du mauvais temps jusqu’au sommet (cf la vidéo) où la météo, c’est dégagé (miracle).
Avant le sommet, il y a un passage assez étroit contre la roche avec vue sur le vide, puis une échelle pour arriver au sommet avec la Madone (la statue au sommet quelque peu congelée sur la photo).
La descente est très facile, des gros bloc de pierre au sommet (concrètement des gros escaliers) qu’il faut suivre pour rejoindre la neige. Une fois sur la neige, il suffit de faire le chemin inverse, on peut aussi descendre sur les fesses comme dans la vidéo pour profiter du paysage tout en prenant de la vitesse (attention à ne pas shooter quelques alpinistes sur le chemin).
Une fois de retour au refuge, une bonne pause s’impose et un bon repas suivra. Ce qui nous laisse le temps de nous changer et de récupérer nos affaires que nous avions laissées le matin pour nous alléger.
Puis descente jusqu’au parking comme le premier jour.
Photos et Vidéo
Conclusion et conseils
L’ascension du Grand-Paradis requiert une bonne forme physique, de faire des sports cardio régulier (plusieurs fois par semaine). Un minimum d’expérience en rocher ou escalade est fortement recommandé pour la dernière partie.
Pour ceux pour lesquels le dernier jour leur semble présomptueux, certaines agences proposent le parcours en 3 jours, laissant la descente au parking en dernier. Si vous passez par une agence, celle-ci fait un point avec vous sur votre forme et vos expériences passées, on ne vous lâche pas comme ça au guide.
Je vous conseil prendre des chaussures légères (type trail) pour la montée et la descente entre le refuge et le parking. Afin d’éviter de se faire des ampoules avec les chaussures d’alpinismes si vous n’avez pas l’habitude (et même si vous avez l’habitude c’est quand même plus confortable).
Je ne saurais aussi vous conseiller de vous acclimater un peu avant l’ascension. Le mal des montagnes varie d’une personne à l’autre, un malaise pendant la montée serait malvenu.
Pour ce type de sommet, il faut compter environ 500€ pour les 2 jours (sans le transport).
J’ai continué mon séjour à Chamonix avec cette rando : Tour des aiguilles rouges.
En espérant que cet article vous aura donné envie de tenter cette ascension. Si vous pensez tenter l’aventure ou si vous l’avez déjà fait, n’hésitez pas à nous le dire dans les commentaires !
Flo.